Trouver le bon masque de VTT pour une pratique gravity, descente ou enduro, c’est un peu comme choisir une paire de lunettes, c’est avant tout une question de confort. Il faut que votre masque de VTT protège vos yeux, mais il doit aussi être parfaitement confortable.
Mais ne nous y trompons pas, le premier marché, celui qui tire l’innovation, reste celui du masque de ski, suivi par le motocross. Il n’est donc pas rare de voir de la porosité entre les lignes de produits chez les fabricants. À l'extrême on peut (encore) voir des produits estampillés VTT qui au départ ont été développés pour une autre pratique et/ou la marque n’a fait que changer des points mineurs.
Néanmoins, plus le temps passe, plus les produits se spécialisent et l’on trouve aujourd’hui des masques véritablement orientés pour le VTT 🤘.
Tour d’horizon des critères sur lesquels il faut se pencher pour savoir quel masque de DH ou Enduro VTT choisir.
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Les critères de choix
👉 N’oubliez pas : testez votre masque AVEC votre casque VTT intégral !
⚠️ Il est crucial d’essayer son masque de VTT sur son casque intégral. Assurez-vous que, une fois le masque mis avec le casque, vous ne ressentez aucune pression sur le haut du visage et qu’il n’y a pas de gêne au niveau du nez.
La monture
Les montures sont classiques et assez universelles, mais vous prendrez soin de regarder les aérations, la manière dont l’écran est maintenu sur la monture ainsi que la flexibilité générale du masque. Il doit rester confortable avant tout et s’ajuster parfaitement aux contours de votre visage.
Vérifiez bien que le masque garde sa forme initiale une fois installé avec un casque.
Attention aux montures très larges, conçues pour augmenter le champ de vision, car c’est parfois incompatible avec votre casque.
Si vous portez des lunettes par exemple, il faut choisir un masque OTG (Over The Glasses), qui n'est pas très répandu sur le marché VTT cela dit. Plus profond, il vous permettra de porter vos lunettes sans ressentir une sensation d’inconfort.
La mousse
Directement en contact avec votre peau, il ne faut pas lésiner sur la qualité de ce point ! Les mousses double ou triple densité (les plus confortables) sont bien adaptées et épousent la forme du visage. La mousse doit impérativement être recouverte d’un tissu hypoallergénique pour éviter l’irritation de la peau.
Enfin en termes de finition, vérifier que les mousses soient bien découpées ✂️ en particulier au niveau du nez, et ce, pour ne pas compresser les narines et réduire vos capacités respiratoires.
La ventilation et le traitement antibuée
La descente est un sport éprouvant (seuls ceux qui n’en ont jamais fait imaginent cela tranquille) et qui génère de l’effort et donc de la transpiration 😅.
Qui dit transpiration dit buée, et on ne vous fait pas un dessin sur l’impact que peut avoir de la buée sur le verre du masque 🦮.
Il faut donc choisir un masque de VTT avec une bonne ventilation afin d’assurer une bonne circulation de l’air.
Certains fabricants ont également développé des modèles qui absorbent l’humidité ou dispersent les molécules d’eau pour empêcher la buée de se former. À privilégier en plus d’une bonne ventilation.
Le bandeau de maintien
Toujours plus large, c’est tendance, et cela permet d'accroître en fiabilité. Mais attention encore ici avec la compatibilité avec votre casque et la largeur du crochet de maintien du bandeau situé à l’arrière du casque s’il existe.
L’autre point important c’est la présence de bandes silicones antidérapantes efficaces à l’intérieur du bandeau pour que celui-ci ne glisse ⛸ pas contre le revêtement de votre casque intégral. Elles doivent être assez larges pour être actives et opérantes.
L’écran de protection
Premier point à avoir en tête : plus un écran possède d’innovation technologique, plus il sera complexe et plus cela coûtera cher à l’achat et au remplacement en cas de casse. Donc, entre un masque VTT avec écran haut de gamme (par exemple traité anti buée, double écran, sphérique) et un masque VTT disposant d’un traitement anti buée simple et que vous ne pratiquez pas dans des conditions qui génèrent plus de buée vous ne serez pas en mesure de voir une véritable différence. Prenez donc en compte ce facteur lorsqu’il faut remplacer l’écran.
Simple ou double écran ?
L'intérêt du double écran repose sur l’isolation thermique de la couche d’air entre les 2 écrans qui limite la formation de condensation et de buée.
À VTT la pratique est plutôt estivale, donc les différences de températures sont moins importantes que lors d’une pratique ski 🎿 par exemple et cela justifie moins l’utilité d’un double écran.
La protection contre les chocs et les rayures
Poussières, boues, impacts de pierres ou d’insectes, votre écran sera mis à rude épreuve.
À motocross, l’une des technologies pour toujours avoir un écran propre est le Tear off : une couche plastique de protection jetable qui s’installe en surcouche de l’écran et se retire facilement pendant une session de ride. Elle est (évidemment) décriée aujourd’hui pour son impact environnemental 🍀.
À VTT, sauf en compétition, on aura plutôt tendance à tenter d’essuyer l’écran et donc c’est inutile, il vaut mieux privilégier un écran qui résiste aux rayures et aux impacts.
Certaines marques vont jusqu’à annoncer des écrans incassables. On peut par exemple lire chez Julbo : "Nos verres Spectron en polycarbonate sont incassables. Vous pouvez rouler dessus, les frapper au marteau ou les laisser tomber depuis le haut d’un immeuble, ils ne se casseront pas."
Chez Leatt, spécialiste du motocross et du VTT, l’écran est testé certifié blindé suivant des certifications militaires avec protection hydrofuge !
La protection contre la lumière
Les marques travaillent sur plusieurs types de protections intégrées aux écrans. L’enjeu est de filtrer la lumière, renforcer ou baisser certaines longueurs d’onde de la lumière afin d’améliorer le contraste et les couleurs tout en gardant une intensité adaptée à la pratique VTT.
On retrouve plusieurs technologies en fonction des fabricants de masques.
Chromapop
En temps normal la rétine a des difficultés à distinguer le bleu du vert et le rouge du vert. En filtrant les longueurs d’ondes des interférences entre le bleu et le vert et entre le rouge et le vert, la technologie Chromapop de Smith permet de rehausser le contraste.
Hiper
Chez 100% le traitement des écrans permet d'accentuer la netteté des contours, un meilleur contraste et un renforcement des couleurs.
Prizm
La technologie d’écran Prizm de Oakley permet une accentuation des contrastes et des couleurs afin de mieux distinguer les contrastes.
Clarity
La technologie mise en avant par les Suédois de POC et développée en partenariat avec l’entreprise spécialiste du verre optique Karl Zeiss qui intensifie ou réduit certaines fréquences de couleurs du spectre lumineux.
Spectron
C’est le verre phare incassable en polycarbonate de la marque jurassienne 🇫🇷 Julbo. Un verre qui filtre les mauvais UV et qui a démontré ses qualités de protection sans compromis.
Pour un écran VTT, il est décliné en catégorie 0 ou 2, et en fonction du besoin, il filtre l’intensité lumineuse en protégeant les yeux des rayons UV solaires.
Photochromique
La technologie photochromique est intéressante, mais la rapidité d'assombrissement ou d’éclaircissement au vu de la pratique (VTT de descente) crée des contraintes fortes sur ce type d'écran. Couplée à l'équation économique, car la technologie est assez onéreuse, on trouve peu de fabricants qui proposent des modèles avec écran photochromique.
Chez Julbo, le masque photochromique adapté au VTT Quickshift est un bon exemple.
Et les autres ?
Miroité, iridium, polarisé ?
Peu d’intérêt d’avoir des écrans de ce type pour une pratique VTT, vous payez le prix fort de technologies utiles à ski ou en haute montagne, mais qui se révèlent inutile en pratique VTT.
Puis-je utiliser un masque de ski ou de motocross pour le VTT ?
La réponse est OUI, mais il faut essayer ! N’allez pas payer pour des technologies ou fonctionnalités qui ne seront pas utiles à VTT.
D’ailleurs si vous voulez tout de même tenter l’écran photochromique on vous conseille les masques (de ski) CAIRN avec écrans qui s'adaptent à la luminosité et passent de la catégorie 1 à la catégorie 3.
Crédits 📸 : Christoph Laue, POC, MET