Sans forcément aller passer vos journées dans un Bike Park, savoir descendre est gage de plaisir après une (longue) montée.
L’idée d'un article sur le fait de savoir descendre vous semble inutile ? OK. Souvenez-vous de votre première fois à VTT… et de votre première descente.
Vous y êtes ?
Ces souvenirs-là, et surtout la sensation pas assumée d’être gauche 🐘 sur votre VTT méritent qu'on en parle non ?
La fluidité du chemin, la capacité à passer des endroits techniques, la sensation de descendre avec légèreté procurent une très grande satisfaction : celle de ne pas en avoir sué pour rien 😓.
1. Gardez la tête haute et le regard lointain
C'est la base de la base et certains VTTistes ont parfois tendance à l'oublier. Regardez loin devant vous pour anticiper la trajectoire de votre vélo, pas votre roue avant. Ciblez le prochain virage et non le caillou juste devant la roue. Et ne regardez surtout pas les artéfacts distrayant sur les côtés (ornière, rocher, fossé, précipice…).
Moins on est rassuré, plus on regarde près devant soi (“Regarde où tu mets les pieds!”). Le problème, c’est qu’à VTT, moins vous regardez au loin, plus vous risquez la chute.
Alors, c’est contre-intuitif, mais forcez vous à porter votre regard au loin. Votre cerveau analyse ainsi le chemin et anticipe ce qui arrive.
2. Bien régler les suspensions du VTT
La plupart des VTT ont des suspensions trop fermes et trop réactives 🚀. Elles renvoient trop vite en cas de sollicitation. Les suspensions vous aident à garder les pneus en contact avec le sol et à ne pas vous envoler à chaque caillou. Réglez-les donc en fonction de votre poids et de celui du matériel supplémentaire que vous avez sur vous (sac d’hydratation).
On en parle dans notre dossier sur les suspensions VTT.
3. Freiner efficacement
Les pneus se déforment en freinant beaucoup, il est donc important de leur apporter un accompagnement maximal en rendant le vélo le plus léger possible (en position debout).
Trouvez le point de freinage et mettez-vous debout, pédales plates et pour abaisser le vélo, mettez votre poids sur les bras et les pédales (tournez vos talons en griffé de pédale pour mettre plus de poids sur l'arrière du vélo), jambes fléchies légèrement. Lorsque le freinage est effectif, mettez environ 60% de votre poids sur l’arrière du VTT pour bien sentir que les pneus accrochent sur le sol (vous pouvez essayer de faire le contraire pour voir ce que ça fait de faire un soleil ☀️ / OTB ).
Si vous sentez que ce n’est pas le cas, ajustez la distribution de votre poids entre l'avant et l'arrière du VTT.
4. Passer les racines sereinement
Les racines 🌲 peuvent être très glissantes et ce, même par temps sec.
Si vous roulez dessus, prenez les perpendiculairement de manière à ce que la section de roulage sur la racine soit la plus courte possible. Si vous êtes sur une section où il n’y a que des racines sur une longue portion, repérez votre trajectoire le plus tôt possible et allégez le vélo au maximum en vous mettant debout et en vous compressant sur le vélo.
Pour conserver une bonne adhérence, suivez la ligne la plus droite possible sans virage ni autre manœuvre compliquée !
5. Appréhender les pierres et les cailloux
Les sentiers avec beaucoup de pierres 🗿 sont souvent plus techniques que ceux avec racines. Ces sentiers demandent à chaque instant d’adapter notre position sur le VTT en fonction de leur taille et des caractéristiques de chacun d’eux.
Roulez avec les bras fléchis en position pilote. Votre poids doit rester centré sur le vélo.
Comme toujours, le regard doit se porter loin devant et le vélo doit rester très mobile sous les pédales : latéralement ↔️ et verticalement ↕️. Tout doit rester fluide, vous devez être détendu et souple, si vous raidissez votre pilotage, c’est la chute assurée. Identifiez les pierres et marches que vous souhaitez éviter et ajustez votre trajectoire en fonction tout en restant décontracté.
Bonus : La même technique fonctionne pour les marches d’escalier.
6. Savoir rouler dans des ornières
Sur certains chemins, il n’est pas rare de tomber sur des ornières dues à la circulation d’engins ou au ravinement d’eau.
2 choix :
- rouler dedans,
- rouler à côté.
L’astuce est de savoir les traverser correctement pour alterner en fonction des difficultés. En effet, le risque si vous êtes pris dedans, c’est que l’ornière se réduise en largeur et se creuse jusqu’à bloquer vos pédales et vous empêcher d’en sortir.
Pour alterner, il faut maîtriser le 🐰 bunny-hop et avec un peu de pratique cela vous sortira de pas mal de situations compliquées à VTT.